Le garçon est le même. Cette OS peut être une suite...
Deuxième histoire écrite :
Assise dans un fauteuil dans ses bras m’enlaçant, je lui caressais les paumes de ses mains, les yeux fermés, à rêver qu’un moment de total oubli comme celui-ci durerait pour toujours.
Il portait un polo vert contre lequel j’appuyais ma tête.
J’aimais son style. Un peu skateur, rockeur. Des jeans larges mais pas trop. Juste comme il faut, ample comme j’aime moi-même les porter. Et puis cela lui allait bien. Et ses cheveux. Blond mi long. Avec son charme. Il n’étais pas particulièrement bâti comme un dieu mais était plutôt mignon. En tout cas il me plaisait, physiquement parlant. Le reste je m’en foutais.
C’est ça que je voulais. Enfin disons plutôt que c’est ce don j’avais besoin.
Je suis depuis trop longtemps seule maintenant. Je ne sais pas. Je ne suis pas spécialement jolie. Peut être pas laide non plus mais bon, c’est ainsi. Je n’avais, et n’aurai sans doute jamais de petit copain. C’est l’idée que je me suis faite. Les garçons ont de tout temps été intéressés que par le sexe n’est ce pas ? Hé ben moi ça me va. Ca ne comblera pas le manque affectif, mais le manque physique. Je sais que ça me fait quelque part du bien mais lui n’est pas de cet avis. Il semble persuadé que cela creuse en moi un vide encore plus profond et que ça me dénigrerai, que tôt ou tard je regretterai mes actes.
On était d’ accord. Des ce jours là, le premier jour où il m’a entraîné dans la spirale du désir.
On se verrait seulement en dehors des cours, exclusivement pour des rapports physiques. Il était hors de question que l’on y mette des sentiments ; ni amitié, ni amour, ni confidences. Et au bahut on ne se connaît pas.
Il était ok et moi aussi.
Seulement notre relation évolue. Et j’aime et n’aime pas la tournure qu’elle prend.
- C’est dans ces moments là que je me dis…
- Qu’on a bien fait ; qu’on est plus heureux que tous ces couples gnangnan ?
- Que se serait tellement mieux si dans nos moments que l’on partage il y avait des sentiments
- J’croyais que les mecs aimaient n’avoir aucune attache ? Purée faut vous suivre. En fait vous êtes plus compliqué encore que les filles
- Nan mais… Quand on a trouvé « la » fille on a plus envie d’une autre, et la c’est les sentiments qui comptent, tu m’suis ?
- Nan. T’es chiant. On arrête c’est ça ?
- Mais naaan. C’est juste que…
- Mais que quoi ?
- Rien.
Il avait tout cassé. Je suis donc rentrée.
Mercredi matin je le croisai dans les couloirs. Je descendais les escaliers pour aller aux toilettes. Je ne sais pas où lui allait, moi j’étais au CDI, j’avais toujours perm à cette heure là.
Il se posta devant moi, me pris la main et me tira quelque marche plus haut dans un coin.
Il m’empoigna la seconde main, dans un geste sensuel, plein d’entrain, croisant ses doigts dans les miens et me donna alors un langoureux baiser. Après quelques secondes il retira ses lèvres des miennes et me lança un regard neutre. J’étais surprise et cherchais alors une réponse dans son regard qui ne laissait absolument rien paraître.
Il me chuchota alors à l’oreille : « désolé mais j’ai vachement envie là ».
- Tu veux qu’on se voit c’t’aprem ?
- Y a mes parents, ça risque d’être dur. On fait ça aux toilettes ?
- Trop drôle
Je disais ça en rigolant, j’étais pas très crédible quand je disais ça, mais soit. C’est vrai, se voir c’était assez problématique. Chez moi c’était totalement impossible : pas d’intimité, et je ne voulais pas mentir. Chez lui par contre, vu le métier de ses parents, ça lui laissait la maison souvent libre, et il en profitait bien.
- Une autre fois alors, de toute façon cet aprèm ce ne sera plus pareil.
- Nan c’est sûr, mais même. J’ai envie de te voir.
Il me disait ça avec un sourire charmeur. Ca me faisait vraiment fondre quand il me lançait ce regard là et je crois en fait qu’il le savait et qu’il en jouait.
- T’as fini oui ? Moi aussi j’ai envie de toi, mais ça sert à rien là. On se donne envie en sachant pertinemment qu’on arrivera à rien aujourd’hui alors laisse tombé s’il te plait.
Trois jours plus tard je me trouvais dans son salon, assise à table mangeant face à lui. Le repas se déroula en silence puis achevé, il se leva et s’avança vers moi. A mon tour je me levai alors. Il s’avança, encore et encore. Je reculai jusqu’à ce que le mur m’en empêche. Il pencha alors sa tête vers la mienne et pinça mes lèvres. Il s’amusa ainsi avec ma bouche, à l’effleurer puis reculer pendant quelque instant et se décida alors de m’embrasser avec fougue, m’enserrant la taille délicatement. Ses gestes me faisaient frissonner. J’adorais les sensations que son corps provoquait sur le mien. Le picotement que je sentais au bas du ventre et la chaleur qui m’envahissait étaient étourdissant. Tout son être était enivrant.
Le désir est quelque chose de délicieux ; le combler, quelque chose de bien meilleur encore.
Et l’on faisait l’amour, encore et encore. Ce qu’il était bon de sentir son corps chaud reposer sous le mien, sentir ses bras enlaçant mon corps, ses doigts parcourant ma peau, ses lèvres chatouillant ma nuque.
On se voit ainsi toutes les semaines. Samedi dernier, je suis allée chez lui. Il m’attendait puisque ayant à peine sonné il ouvrit. J’étais alors entrée. Debout face à face contre un mur, il m’effleura les cuisses tout doucement, du bout des doits remontant de plus en plus, s’approchant de « l’objet du plaisir ». Le désir grandissait en moi. Le plaisir enivrant bouillait en mon corps tremblant Je sentais mon pouls frapper contre mes tempes. Mes jambes peinaient à soutenir le poids de mon corps ; le désir enfermé en mes chairs semblait près à exploser pour se libérer.
Subitement, ses doigts s’arrêtèrent et sa main chercha la mienne. Il m’entraîna alors dans sa chambre et s’allongea sur le lit, les bras croisés derrière sa nuque. Je le rejoignis, me posant à ses côtés et je l’entourai de mon bras droit puis cherchai à l’embrasser. Il toucha avec extrême douceur ma lèvre inférieure puis retira sa bouche.
- Tu veux arrêter ?
- On n’est pas bien comme ça ?
- Si mais…
- On est pas obligé d’aller jusqu’au bout à chaque fois, ce qu’on fait là c’est pareil. Enfin, tu me comprends.
- Non pas vraiment. J’avoue que je ne te comprends plus.
- Je veux que tu prennes confiance.
- Mais, j’ai confiance enfin. C’est quoi le problème ?
- Oui bien sur, je parlais pas de moi. Je sais que tôt ou tard tu regretteras.
- Mais non !
- Mais si, tu t’en voudras. J’ai compris… Tu n’as pas confiance en toi.
- C’est pas ton problème ça ! Tu te rappelles de notre pacte ?
- Mais je m’en fiche ! J’commence à tenir en toi, je veux pas que ce qu’on fait, te fasse du mal.
- Il vaut peut être mieux tout arrêter alors…
- Mais non… Ca te plais pas là ?
- Si bien sur, sauf que… tu as fait monté en moi tant de sensations que j’ai du mal à m’en contenter maintenant.
Il souri d’un air satisfait, même un peu fier et regarda à nouveau le plafond. A mon tour, je décidai de m’allonger, retirant ma main de son côté. Il se pencha alors vers mon visage et m’embrassa en reprenant le mouvement de ses délicieuses caresse le long de mes cuisses et sur mon bas ventre, ravivant ainsi les feux du désir.