[OneShot] Amaranth

*Une petite dédicace*

Encore une nuit. Une nuit de plus. Des mois que je faisais ce cauchemar et que je me réveillais en sursaut, paniquée. Cette fois cependant, ce fut plus simple de me calmer.
J’avais pris ma décision, je partais à sa recherche. Sa disparition m’inquiétait et me rongeait les sangs. Il m’était impossible de continuer à vivre normalement. J’avais d’abord appelée sa famille il y a quelques jours : il n’avait plus de nouvelles depuis 6 mois. La dernière fois qu’elle avait téléphoné, elle se trouvait en mer, quelque part au milieu de la Méditerranée.
Je devais la retrouver.
Je me levais donc pour déjeuner et me préparer. Je fis mon sac, n’emportant que quelques affaires, bien que je ne savais pas le moindre du monde où mon enquête me mènerait. Je devais accomplir cela seule. Mais j’avais prévenu un peu de monde et promis de les tenir au courant sur l’avancée de mes recherches. Elle nous manquait à toutes.
Mon train partait de la Part-Dieu à 09h03, direction Toulon, avec un changement à Marseille. Assise aussi confortablement que possible dans un wagon occupé par toute une famille et leur trois enfants pleurnicheurs en bas âge, je tentais de me reposer. Peine perdue. Je me concentrais donc sur les paysages. Mes pensées dérivaient. Des milliers d’images me revinrent alors subitement, me coupant le souffle. Des larmes me montèrent aux yeux. Je revoyais notre première rencontre, pour la première Street Team de Lyon, puis le concert de Nevada Tan au Trabendo, les discussions par MSN, ce week-end passé chez elle, le rassemblement de fans, les nuits chez moi après des concerts. Je me rendais compte de l’absurdité de tous ça, j’avais partagé si peu avec elle. Mais pour moi c’était gravé, et je tenais trop à elle.
Déjà arrivée à Toulon, je me dirigeais vers la base militaire pour trouver des officiers de la marine. On finit par m’indiquer un bureau où je fus reçu par un adjudant chef.
« Que puis-je pour vous mademoiselle ? »
« Je suis à la recherche de cette personne, une amie très proche » dit –je, en lui montrant la photo et en lui indiquant le nom
« Vous avez de la chance, je vois très bien de qui il s’agit, elle faisait partie de mon équipe. Cependant, je suis au regret de vous indiquer qu’elle nous a quitté il y a un peu plus de six mois. »
Je crus défaillir. Que voulait-il dire exactement ?
« Une élève très douée pourtant, c’est dommage, mais elle a décidé de prendre un congés, comme ça du jour au lendemain, sans réel motif et sans nous dire la durée.»
« Est-ce que vous savez où elle a pu aller ? » demandai-je alors que je reprenais quelques couleurs.
« Tout ce que je sais, d’après mon ordinateur, c’est qu’elle a souhaité obtenir un billet d’avion Marseille-Hambourg à son départ. »
Je remerciais l’adjudant et sortit. Je n’avais pas perdu ma journée, je savais pertinemment qui elle était allé voir en Allemagne. Je repris espoir. Je n’avais plus qu’à me rendre à Marseille et prendre un billet sur le prochain vol pour Hambourg. Je dormis quelques heures sur un siège de l’aéroport. Puis j’appelais Cassandra. Une autre des rencontres géniales que j’avais faites grâce à Nevada Tan, alias Panik. Heureusement qu’elle était là. Je lui exposais les nouvelles que j’avais récoltées, elle me suggéra que notre disparue était peut-être partie s’installer là-bas. Rien n’étais encore sur, la prochaine étape de mon enquête m’apporterai, je l’espérais, plus de réponses.
Le vol dura un peu plus d’1h. Je ne savais pas le moindre du monde comment j’allais retrouver ceux que je voulais interroger. Je commençais par leur maison de disque ; on ne me reçut même pas. A tout hasard, je leur envoyais un mail par Myspace avec mon numéro de téléphone, en leur racontant mon histoire et en joignant une photo. Je fis leur tour des studios de la ville pour patienter. Sans résultats. N’ayant toujours pas de réponses, je pris une chambre dans un hôtel du centre ville.
Un appel me réveilla vers minuit. Celui qui m’appelait n’était pas dans mon répertoire. Je décrochais :
« Allo ? »
« Hi, it’s David, from Panik.”
Il me dit qu’ils avaient bien reçu mon mail. Ils avaient du en discuter entre eux, ils étaient un peu méfiants, mais après réflexion, ils voulaient bien me rencontrer. Ils pensaient pouvoir m’aider. Je leur donnais l’adresse de mon hôtel, ils me donnèrent rendez-vous dans un bar pas très loin, d’ici une demi- heure.
Je retrouvais espoir. Je m’habillais en vitesse, et me rendit au bar qu’il m’avait indiqué. C’était un petit bar tranquille, je pris la plus grande table en indiquant au patron que j’attendais des amis. Je commandais un jus d’oranges pressées, j’allais avoir besoin de toutes mes forces. Cinq minutes plus tard, je me trouvais entourer des six allemands qui comptaient le plus pour moi. Comme beaucoup, j’avais rêvé de leur dire combien ils m’avaient apporté et combien je les respectais et les admirais pour tout ce qu’ils faisaient. Mais je n’avais pas le cœur à ça, seul m’importait de la retrouver.
Quand ils furent tous assis et qu’ils eurent commandé leur boisson, je pris la parole en les remerciant d’être venu, et que j’avais vraiment besoin d’eux pour retrouver mon amie.
Timo prit la parole, et comme il voyait que je ne comprenais pas, il demanda à Linke de traduire en anglais. Ils avaient vus la jeune fille que je cherchais il y a cinq mois environ. Elle les attendait devant le studio depuis une journée entière, assise sur un banc en lisant et cela les avaient frappés. Surtout qu’en s’approchant d’elle, ils avaient cru reconnaitre son visage, l’ayant déjà vu sur des vidéos de fans françaises. Elle les avait salué, s’était présenté et leur avait remis à chacun un cadeau. David interrompit alors Linke pour s’exclamer qu’elle lui avait offert une copie de la partition des « Jets d’eaux » de Ravel. Timo et son traducteur reprirent le fil de leur récit. Elle leur avait dit combien elle tenait à eux, que ce qu’ils faisaient étaient formidable et qu’elle faisait partie de ces gens dont la vie avait vraiment été transformée par leur musique. Franky prit le relais, et me dit alors qu’ils avaient beaucoup été touchés par ces paroles. Mais quand ils avaient voulus l’inviter à venir dans le studio passer la soirée avec eux, elle leur avait rétorquée qu’elle ne voulait pas davantage les déranger. Et surtout, elle allait être en retard pour son vol de retour. Cette jeune fille les avaient marqués, et quand ils lui avaient demandé où elle allait, au cas où ils voudraient la retrouver, elle s’était contentée de dire « là où je me sens bien », avant de leur dire au revoir et de partir.
Je reconnaissais bien là ma disparue. Et ce qu’il me racontait me réchauffait le cœur.
Juri me dit alors qu’il avait vraiment retenu ce moment parce qu’il avait ressenti l’importance qu’avait eut cette acte pour elle. C’est comme si elle venait de réaliser ce qu’elle avait toujours voulu faire, me dit-il, c’était assez étrange. Oui, tu es sur que ton amie ne serait pas malade ou quelque chose comme ça, me demanda Jan d’une voix un peu gêné. Je leur répondis que je n’en savais rien, et que c’est bien pour ça qu’il fallait que je la retrouve. Ils acquiescèrent. Au bout de quelques minutes, je leur annonçais, avec regrets, que je devais les quitter, il me fallait repartir. Ils me firent promettre de les tenir au courant, et de les appeler si j’avais besoin de quoi que ce soit.
Je passais récupérer mes affaires à l’hôtel, régler ma note, et je pris un taxi pour l’aéroport d’Hambourg. J’étais bien trop excitée par ce qu’on venait de me raconter que je ne pouvais rester finir ma nuit à l’hôtel. Assise au milieu de l’aéroport, mon vol ne serait que dans 5h. Je tentais donc d’envoyer des mails à tout les frères et sœurs de ma disparue, éparpillés aux quatre coins du monde, je les suppliais de m’assurer qu’elle n’était pas chez eux, et au cas où, s’ils n’avaient pas une idée d’où elle pouvait se trouver.
Moi mon opinion était faite, je savais quel était l’endroit où elle pouvait se sentir le mieux. J’allais donc m’y rendre. Je dormis un peu en attendant d’embarquer. Le vol fut court, j’arrivais à Paris vers midi. Là je me dirigeais vers la gare Montparnasse pour prendre mon train. Décidément, les transports étaient devenus ma deuxième maison ces temps-ci. Je respirais, assise tranquillement cette fois dans une cabine vide. Je savais que j’allais la retrouver, il ne pouvait en être autrement. Sa présence m’avait incroyablement manquée cette année, même s’il m’avait fallut du temps pour l’admettre. Je détestais reconnaitre mes faiblesses. J’avais une vie bien rempli, d’autres personnes qui m’étaient chères mais elle était unique. On n’avait pas grand-chose en commun, si ce n’est l’amour de la musique et des livres, et c’était bien le principal. J’appelais ces parents, ils me donnaient quelques noms de villes où ils savaient qu’elle s’était déjà rendue. Je sortais de la gare bien décidée à réussir mon enquête.
Il me fallut une semaine pour la retrouver. J’avais fait le tour de la côte, pour la retrouver du côté de Brest, sur la pointe, dans un petit village vers Plogoff. Dans un magasin, on me parla de cette jeune fille brune qui s’était installé dans le phare du vieux Mannec après sa mort, il y a de ça trois mois. On m’indiqua le chemin, et je me retrouvais un quart d’heure plus tard à sonner à la porte du phare.
Elle m’ouvrit la porte. C’était bien ma collègue leadeuse de street-team qui se tenait devant moi. Les larmes me vinrent aux yeux.
« -Je t’ai cherchée partout. Tu m’as tellement manquée… »
« -Ma belle, je voulais juste prendre un peu de vacances. » me dit-elle avec un sourire.
C’était tout. Et ça ne m’étonnais même pas. Je l’acceptais, je m’en foutais. Je voulais juste profiter du temps que j’allais de nouveau passer avec elle, Niph’.

Comme je crois que sa prsence manque à beaucoup de monde que ce soit sur le forum ou en dehors, je voulais vous faire partager cette folle idée d'histoire que je viens d'écrire en 1h30!
C'est assez personel, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas!
Dites moi ce que vous en pensez!

6 mois de vacances quand même xD

c'est un peu (même pas mal) extrème,

'fin Niph me manque aussi

Woahhhh !!! Cet OS est magnifique.
Personnellement, ton histoire m'a fait peur. Pas peur dans le sens effrayant mais dans le sens où on a l'impression qu'elle est décédée, tu comprends?
Tu nous tiens en haleine jusqu'au bout et j'adore. On se fait des petites frayeurs mais au final, on garde toujours espoir. C'est superbe!

Euh...dites moi. Niph' ... elle a vraiment disparu de la circulation ou elle va bien et c'est juste un OS parmi d'autres?? :s * s'inquiète légèrement *

Niph' est en mer
Elle n'a pas subitement disparue

Ca ne me rassure qu'un tout petit peu mais ok!! Wink

Merci MA'lice!! Smile

Merci pour vos commentaires, les filles, j'ai vraiment hésité à la posté, mais je suis contente que ça vous plaise!
Non Niph' est bien en vie et en parfaite santé! Elle n'a plus vraiment le temps de venir sur le forum, ce qui est bien compréhensible, et c'est de là que m'est venue cette idée Wink

Elle est vraiment bien ton Os, et comme l'as fait remarquer Nelly on imagine plusieurs scénario, mais à la fin tout est bien qui fini bien ^^

j'aime bien =) vive les vacances hein

sinon je tiens a précisé que si l'une d'entre vous va a marseille sans me le dire je l'egorge
et aussi ya pas d'avion direct marseille hambourg (obligé de passé par paris) XD et ca met deux heures

mdr, le trajet d'avion Claire =)

Elle est superbe ton OS, même si comme Nelly, j'ai fini par douter.
Honte a moi d'avoir pu penser qu'elle soit morte, nan mais.
T'aurais pas dû mettre "hommage" en première ligne, on se fait peur après. ^^

Et puis même si c'est inventé, ça lui ressemblerait bien de se lancer dans une aventure pareille, notre Niph' Wink

Sérieusement, C'est une idée magnifique, un OS contre l'oubli d'une membre auquel beaucoup tiennent ici, merci et bravo I love you

*allez, je me lance : Niiiph' , on t'aimeuh !!!! Tu nous manques ! * Very Happy

Wow...

Laure, je te manque à ce point ?

J'ai lu cet OS d'une traite tout d'abord, puis plus attentivement une seconde fois, et à la troisième lecture, je viens de fondre en larme...
C'est tellement beau ce que tu écrit, et ça me touche, à tel point que je m'en veux, je m'en veux affreusement de pas avoir donné de nouvelles pendant tant de temps..

Pardonne moi ma Laure, j'ai aucune excuse pour mon absence, et je regrette...

Merci pour cet OS ma belle, il me fait hyper plaisir, et me fait aussi prendre conscience, que finalement, quelque part, je manque à quelqu'un, et c'est ça le plus merveilleux...

Je t'aime ma Laure...

Je te jure que je t'appelle dès que j'ai une minute...

En retard comme d'habitude -_-"

Magnifique ton texte. Il est troublant et touchant à la fois. Je suis contente d'avoir fait parti de cette histoire. Car je ne pensais t'avoir autant marqué que ça. Bien sur nos délires sont indélébile ainsi tout ses moments passé avec toi et également Niph'.

Ce ne sont que quelques lignes, peut être insignifiante mais elle m'ont marqué :')

Toujours là, quand tu en aura besoin, pour toi et pour toutes les autres.

Laure ton OS est simplement magnifique...
Ton texte m'a vraiment touché
I love you

Merci les filles! Vos commentaires me touchent, vraiment! J'avais juste envie d'écrire un peu pour mettre des mots sur ce que je ressentais! L'aventure Street Team, c'est quelquechose Very Happy

! C'est dingue de voir tout ce que Panik nous a apporté!
Vous adore! Embarassed

(L)
P.S: Au vu de ce qui s'est passé ses derniers temps, et de l'ambiguïté du mot "hommage", je vais le remplacer Wink

» [OneShot] La Partition By Niph'
» [OneShot] Une Douce Torture.